Si j’ai mis des années avant d’avoir la moindre présence en ligne et de poster certains de mes textes (à peine les 2/6e) c’est parce que j’ai toujours estimé qu’un auteur se devait de démarcher les éditeurs traditionnels et de se trouver un public par cet unique biais. En tant qu’auteur on devait “attendre de se faire découvrir” et ceux qui cherchaient à se mettre en avant et à séduire des lecteurs en premier lieu avait tout faux.
Même si j’ai toujours une certaine préférence pour l’édition traditionel, j’ai compris rapidement que j’avais bien tort. Un écrivain, je le crois dur comme fer, n’est rien sans ses lecteurs et quand on esssaye de percer dans ce milieu sans les bonnes armes, en dépit de jouer les règles du jeu, on se prend souvent des claques sans fin (j’ai 21 lettres de refus d’éditeurs accumulés ces 7 dernières années et encore, j’avais limité mon champ d’action à des petites maisons d’éditions).
Internet offre une réserve merveilleuse de gens comme vous et moi qui peuvent devenir de potentiels lecteurs. L’édition offre un support qui permet de les atteindre, mais le net facilite encore plus les choses en la rendant dispensable. Le succès des blogs de quelques uns des auteurs que j’ai interviewé (Navo et Karim Belil, d’autres sont à venir) l’atteste. Non seulement avoir une présence sur le net est incoutournable, mais en plus réprésente un réel test sur la qualité des écrits des auteurs ainsi que même un chemin détourné pour susciter l’intérêt d’éditeurs.
JA Konrath, pour ne citer que lui, s’est enrichi en vendant ces e-books sur Kindle, alors qu’il peinait à joindre les deux bouts quand il avait un éditeur.
Mais comme dans l’édition traditionnelle il y a ses bons côtés et ces mauvais. Pour ces auteurs de best sellers qui publient leurs romans en ligne ou le vendent quelques cents au format e-book, il y a une armée d’écrivains qui ne parviennt à toucher que quelques visiteurs épars, ou des spams.
Le net, pour moi, n’est pas la solution. L’écrasante majorité des auteurs ayant réussi grâce à ce support avaient déja un base de lecteurs issu… de la vente de leur livres papiers. Pas étonnant qu’une fois qu’ils aient crée un importante présence en ligne, le succès ait suivi.
Mais Internet est un début de réponse car c’est la que se trouve, entre autres, des lecteurs qui n’attendent que d’être conquis par les histoires que l’on poste…
Pour ma part, j’ai mis un de mes romans en ligne, mes autres textes et surtout, ai écris pendant 2 ans et demie le scénario d’une websérie qui va bientôt voir le jour. Les réactions sucsitées me font prendre conscience que j’ai eu raison de changer d’avis…
PS: Lisez donc Les Chats Errants