Au vu des nombreux blogs que j’ai eu/ai, je me suis toujours questionné sur l’interêt d’en avoir, et à défaut de réponses, les laissais en plan.
Maintenant, je sais.
Mon deuxième séjour à Londres a plutôt bien commencé: cette fois ci, pas d’arrivée à la gare du Nord trois minutes avant le départ du train avec la moitié de ma valise qui se détachait dans le métro. Non, tout se déroulait très bien…jusqu’à ce que je m’aperçoive que j’étais venue un jour trop tôt.
Dieu merci, mon charme aidant j’ai réussi à partir 2 heures plus tard…2 heures trop tard pour passer mon audition pour The Poor School.
Pour me remettre de mes émotions, je me rends au paradis sur terre, alias Whole Foods. Le repos est de courte duré puisque suite à un appel de mon agent je me retrouve à racheter, le jour même de mon arrivée, un billet retour. A partir de la, les choses sont allées plutôt vite, aussi vite que mon compte en banque décroissait.
J’ai passé une audition, et ai eu une place dans une école, mais pas pour le cours que je voulais.
A la recherche de bons plans, j’ai obtenu une place pour aller voir la pièce Shirley Valentine. J’avais peur de ne pas aimer, et je me suis retrouvée au bord des larmes devant la pièce.
Meera Syal interprête une femme au foyer, qui un jour à l’occasion de voyager en Grèce ce qui bouleverse sa vie. Elle s’aperçoit de tous les regrets qu’elle a et hésite à changer sa vie de manière radicale.
Une histoire qui me parle, donc.
Je n’ai jamais pu voir la 3e partie parce que je me suis retrouvée à courir dans le métro, me faire prendre en photo par des touristes et finir au Koko pour la Buttoned Down Disco Party.
J’ai fait la connaissance d’un groupe d’australiens qui faisaient le tour du monde.
La soirée a été merveilleuse. Il faut dire que les DJ ne passaient que de la bonne musique, que le club a des allues d’opéra baroque écarlate , que j’ai rencontré des gens incroyables, me suis fait peindre une aile bleue sur la joue et que des ballons géant volaient partout.
Après le départ de mes australiens, je me suis entourée par un groupe d’anglais qui dansaient les bras écartés (cf Rohff, Starfuckeuse). Quand j’en ai eu assez, je suis montée sur le balcon ou j’ai eu l’occasion de tester d’autres anglais qui dansaient de manière encore plus…étrange, du genre en faisant le poissson sur le côté.
J’ai fini par partir vers 03h00 en abandonnant un d’entre eux qui s’était improvisé cavalier servant et dont je ne connais même pas son nom.
Devant l’arrêt de bus j’ai sympathisé avec des françaises (Londres est juste la deuxième ville de France, y’en a partout!), et un groupe d’anglais qui s’amusaient à montrer leur fesses (et ensuite à faire l’intégral, le froid n’étant malheureusement pas leur allié) parce qu’ils avaient, d’après eux, les plus beaux culs de Londres.
Ils ont essayer de nous parler ils ne connaissaient que « Suce moi la bite », ce qui montre un haut niveau de maîtrise de la langue française. Voila qu’on se retrouve donc à leur apprendre des mots de français jusqu’à ce que le bus arrive.
Ce dernier a finit par démarrer après 15 bonnes minutes durant lesquelles le chauffeur se faisait insulté et je me suis retrouvée plus tôt que je ne l’avais prévu à Notting Hill Gate, arpentant les rues qui me ramenaient chez moi, poursuivie cette fois par un prof australien dont je corrigais le français, en ayant du mal à croire à tout ce qui m’était arrivé.
Le lendemain a été plus calme. Je suis allée au Thames Festival, avec la parade des danseurs,me suis baladé à Southbank Center avant de diner au Yo sushi.
En passant devant le London eye j’ai chanté lors d’un concert en pleine rue, avec des guitaristes sur Let It Be des Beatles.
Le dernier jour, j’ai hésité à effacer le maquillage qui était la trace de la nuit fabuleuse que j’avais passé. Mais je ne pouvais pas passé ma vie avec cette aile de paillon bleue sur la joue et les gens qui me dévisageaient d’un air amusé.
Mon trajet de retour en car a été également épique, avec un chauffeur espagnol qui ne parlait ni anglais ni français alors que les 3/4 des voyageurs étaient anglophones, des douaniers français incapable de nous rendre nos papiers qu’ils contrôlaient parce qu’ils ne parlaient pas anglais, et une découverte stupéfiante: le tunnel sous la manche est un container qui roule sur des rails!
Voila, je suis de retour et j’ai un choix à faire entre la ville que j’aime et celle ou je travaille.
P.S.:Suis-je suis la seule non anglaise à aimer leur bouffe? Que font les gens sans les flapjacks, les oatmeals, les substituts de viande végétarienne, Whole foods, les bars, les gingerbread, Carrot cake, cottage cheese, Cupcakes, pancakes, etc? La bouffe anglaise est juste prodigieuse!